Adopter un chien est devenu un vrai parcours du combattant.
Où trouver un chiot en France ? Les 2 écueils principaux que vous allez rencontrer dans l’achat d’un chien sont liés… au big data et à notre très chère liberté d’expression (je vous laisse interpréter comme vous le souhaitez le sens de « chère » !!!).
Le big data ou le syndrome de la barbe qui pousse et du temps qui passe
Vous l’aurez compris, si vous êtes à la recherche d’un chien, il va falloir vous armer de courage et surtout de patience et de ténacité.
Cela peut paraitre incroyable mais dans cette ère du partage de l’information que permet internet, la tâche semble de plus en plus ardue !
En commençant votre recherche le cœur joyeux imaginant déjà votre compagnon à 4 pattes gambadant à vos côtés, vous serez d’abord agréablement surpris de voir le choix qui s’offre à vous. Là, tout de suite, en quelques clics, ce site de petites annonces vous promet plus de 6.000 chiots disponibles, tel autre, 4.000.
En fait vous allez vite déchanter : cette profusion d’offres est LE premier problème. Par où commencer ? Comment orienter mon choix ? Quelle différence entre tel et tel élevage ? Entre tel et tel chien ? Pourquoi de telles différences de prix ? Rassurez-vous, vous n’êtes qu’au début de vos surprises !
Et vous allez vite le comprendre en essayant de joindre les vendeurs de chiens… Numéros injoignables (personne ne répond), réponses agacées (style qu’est ce qu’ils m’emm…… ces clients !) et parfois (trop rarement) policées mais avec un premier constat : 70 % des annonces sont « bidonnées » ou a minima pas mises à jour. En gros les chiots proposés à la vente ne le sont plus… car déjà vendus… mais bon voilà, c’est apparemment trop compliqué de mettre les annonces à jour…
Dans cette première mauvaise expérience et des accueils souvent pour le moins peu professionnels, vous allez sans doute commencer à vous interroger sur qui se cachent derrière ces annonces ? Vous faites bien. Mais ce qui suit ne va pas vous rassurer…
Le marché de la vente de chiens est normalement très réglementé… normalement… mais bon voilà à force de faire des exceptions dans tous les sens qui sont autant de règles incontrôlables ou de noyer les professionnels de révisions des règlements applicables aux élevages : c’est devenu au fil du temps une vraie jungle. On le doit beaucoup aux associations dites de « protection animale » (voir ci-après le 2ème écueil) et à l’esprit fort chagrin (et bien français) du « c’est toujours mieux dans l’assiette du voisin » et « je vais lui expliquer comment bien faire son métier ».
Entre les particuliers qui en font un business sans offrir les garanties offertes par les professionnels (garantie de conformité par exemple) et surtout sans avoir à faire face aux coûts de structures induits par la réglementation régissant les élevages canins, les professionnels où comme partout, il y a des bons et des moins bons, les revendeurs de chiens qui font de la ramasse (c’est-à-dire vont acheter des portées chez des particuliers pour les revendre au prix fort) ou font de l’importation (parfois illégale…), je vous confirme que c’est une vraie loterie doublée d’un parcours du combattant. En réalité vous ne savez pas vraiment la qualité de ce que vous achetez et à qui vous l’achetez… sauf à adopter quelques règles simples que nous verrons ci-après.
Bref, vous voilà avertis : les annonces ne sont pas du tout vérifiées (disponibilité, identité et qualité du vendeur).
Mais attendez, vos problèmes ne font que commencer…
La liberté d’expression ou comment donner de la confiture à des cochons…
Notre beau pays est fier de son héritage historique qui voit la liberté d’expression comme un droit fondamental inscrit dans la Constitution. J’en suis, me concernant, de moins en moins fier !
Avec l’avènement des réseaux sociaux, la liberté d’expression s’est dénaturée. Cachés derrière leurs écrans les abrutis tapent frénétiquement sur leur clavier pour se donner l’impression d’exister. Ils documentent leur vie sur les réseaux espérant ainsi lui donner un sens. Ils s’expriment sans posséder le savoir pour le faire (et aussi, sans penser qu’une opinion peut blesser). Des « meutes numériques » se dressent un peu partout avec pour point commun de vouloir régenter la vie d’autrui « ne mangez plus de viande ! », « ne roulez plus en voiture ! », « ne prenez plus l’avion ! », « n’achetez pas de chien ! », etc…
Les experts se font discrets et reconnaissent volontiers qu’ils ne savent pas tout, pendant que les idiots pérorent et ont un avis tranché sur tout.
Les « pseudos écologistes » sont en pointe dans ce domaine ; véritables intégristes de la (non-)pensée moderne.
Vous l’aurez compris : après le « on vous culpabilise à tout va », si cela ne suffit pas, on vous fait la guerre avec des appels à la haine et au lynchage public sur les réseaux sociaux…
Certains sont plus extrêmes encore. On s’introduit dans les élevages ou les abattoirs pour les saccager, on taggue le mur des animaleries. On répand des rumeurs, des accusations gratuites, des approximations alarmistes éhontées… (et nos enfants nous imitent harcelant certains de leurs camarades les poussant pour certains jusqu’au suicide).
Ces individus pour lesquels je n’ai qu’un profond mépris teinté de tristesse répondent parfaitement à la définition de fondamentalistes. Ceux sont pour la plupart des « dogmatiques » avec lesquels il est impossible de discuter, et qui pour beaucoup versent dans le « complotisme ». Et oui, l’humanité n’est jamais allée sur la Lune et Bill Gates a créé le COVID-19. Oui, bien sûr…
C’est, aujourd’hui, la liberté d’expression dont se targue notre nation. Un droit dénaturé car ceux qui l’utilisent n’y voient pas que, comme toute chose précieuse, ce droit doit être utilisé avec parcimonie, à bon escient.
Mais voilà, donner ce droit magnifique à des décérébrés en fait un poison qui délite notre société où le « vivre ensemble » est prêt à s’écrouler sous les coups de butoirs de la haine facile et bien-pensante. Cachés derrière leur écran, protégés par notre constitution, ils savent qu’ils ne risquent rien… détestant le misérable de leur vie, ils en font donc profiter la terre entière… sympa… mais pathétique, non ?
Le monde du chien n’échappe pas à la règle.
Il y a une sorte d’engouement naïf à vouloir trouver une bonne cause pour justifier de la qualité de sa propre existence. Quoi de mieux que de s’introniser « défenseur des animaux »… !
Et donc partant de ce constat, si vous cherchez des informations sur internet, attention ça pique ! De quoi vous passer l’envie d’acheter un chien.
Entre ceux pour qui le simple fait de détenir un animal de compagnie est de l’exploitation animale (y’a pire je pense…) et ceux qui sont là pour flinguer la concurrence avec des arguments chocs : « tel éleveur, c’est pas un vrai éleveur, c’est un marchand de chiens », vous trouverez toute la palette pour (ne pas) vous faire une idée sur la question !
Florilège. Il y a ceux qui vont vous culpabiliser d’acheter un chien au lieu de l’adopter en refuge (oubliant de préciser que l’adoption en refuge c’est loin d’être gratuit) ; ceux encore qui vont vous dire que les éleveurs professionnels c’est moins bien qu’un éleveur particulier (oubliant de dire que le professionnel est contrôlé, le particulier ne l’est pas) ; ceux encore qui vont vous dire qu’un éleveur qui élève plusieurs races n’est pas un bon éleveur (on ne sait pas vraiment pourquoi mais bon à défaut d’arguments les propos sont souvent véhéments) ; ceux qui vous mettent en garde contre les chiens d’importation (ben oui c’est vrai, en Allemagne ou en Grande Bretagne, c’est des « buses » et ils ne savent pas élever des chiens… même s’il y a de vrais problèmes dans certains pays de l’Est) ; ceux qui vous promettent monts et merveilles en terme de tares génétiques si vous n’achetez pas chez eux ; ceux qui s’insurgent de la marchandisation du chien mais qui, tout en se déclarant éleveur, ont un emploi salarié à côté (c’est sûr qu’il y a moins de stress à faire bouillir la marmite que ceux qui ont le courage de vivre de leur passion) ; etc…
Acheter un chien est devenu un acte politique. En achetant un chien, et en fonction de comment et où vous le ferez, vous prenez parti… et pourriez bien être pris à parti pour votre choix.
Vous pensiez que choisir un chien serait un acte de plaisir : loupé !
Le résultat de tout cela, c’est qu’il y a de moins en moins d’éleveurs. Mis à l’index : ils se cachent, sont tout de suite sur la défensive (ça justifie pas l’accueil téléphonique…). Il est quasiment devenu impossible de s’installer en élevage canin. Merci les pseudo-protecteurs de la défense animale : vous venez d’ouvrir grandes les portes de l’économie souterraine… où le bien-être animal n’a aucune place.
Comment choisir son chiot : qu’est ce qui est vraiment important ?
Revenons aux fondamentaux, voici les quelques conseils vraiment utiles dont vous avez besoin.
Commencez par oublier ces pseudos connaisseurs qui vous conseillent de surtout voir le père et la mère du chiot avant d’acheter… qui vous dit que les animaux que l’on va vous présenter sont bien les parents du chiot ! Et en plus réellement, quelle importance ? Me concernant je n’ai pas choisi mon conjoint en regardant la « tronche » de mes beaux parents… alors je ne vois pas vraiment pourquoi j’irai voir les parents de mon futur chiot pour le choisir. Ceux qui vous donneront ce conseil n’y connaissent tout simplement rien : et oui certains caractères génétiques « sautent » les générations. En clair, les parents peuvent être magnifiques et correspondre parfaitement au standard de la race choisie… et le chiot ne sera pas forcément « top »… Mais encore une fois, est-ce cela le plus important ? Posez-vous la bonne question : pourquoi voulez-vous un chien ? Si c’est simplement pour avoir un compagnon à 4 pattes c’est-à-dire un animal de compagnie, arrêtez de chercher une bête à concours ! C’est ce que j’appelle le syndrome du catalogue : on veut ce qui est décrit comme le meilleur même si ça ne correspond pas à notre besoin. De toute façon, votre chien sera pour vous le plus beau du monde… et il n’y a que ça qui compte !
Important : le choix de la race doit correspondre à ce que vous attendez de votre chien de compagnie : pot de colle ou canaille ? Vous trouverez sur internet des fiches de races qui, pour une fois, sont souvent des informations exemptes de jugements péremptoires. C’est à mon sens le principal critère une fois qu’on est décidé à acheter un chien, c’est-à-dire une fois qu’on s’est assuré que l’on pouvait :
- accueillir le chien dans de bonnes conditions
Souvent on pense qu’il faut de l’espace, voire un jardin (et oui le sempiternel jardin que l’on voit dans tous les conseils sur internet !) : soyons clair, ce n’est pas l’essentiel ! Ce qu’il faut, c’est surtout avoir du temps à passer avec votre chien. Si votre jardin est clos, votre toutou va vite s’en désintéresser pour faire le pied de grue à votre porte : ce qui l’intéresse, c’est passer du temps avec vous (ou aller fureter ou jouer avec ses congénères (et dans un jardin clos, pas beaucoup de nouveauté à attendre…)).
- s’offrir le chien
Le prix doit rentrer dans votre budget et vous devez penser au coût futur de l’alimentation et des soins vétérinaires. Attention un budget alimentation entre un chihuahua et un cane corso n’a rien à voir ! Il est normal qu’il y ait de grosses différences de prix à l’achat entre les races ; différences qui s’expliquent, d’une part, par leur prolificité : les malinois font souvent des portées de plus de 7 chiots et les font sans difficulté, quand un bulldog anglais n’en fera qu’1 difficilement avec césarienne (coût vétérinaire), d’autre part, du fait de l’offre et de la demande : les races « à la mode » et tendances sont plus chères (les akita par exemple) tout comme les races connues mais pour lesquelles il y a peu d’offres (les boxers par exemple).
Enfin, il est toujours moins risqué d’adopter un chiot après 9 semaines mais si possible avant 11 semaines. C’est un bon compromis entre le risque sanitaire (plus important à 8 semaines) et la fin de la phase d’imprégnation qui permet une bonne sociabilisation (entre 12 et 15 semaines selon les races). Toutefois adopter un chiot à 8 semaines ou à 4 mois n’est pas un problème en soi : c’est juste un risque légèrement plus important (à 8 semaines, maladie ; à 4 mois, sociabilisation incertaine).
Dernier point quand vous irez récupérer votre chiot : un chiot n’est normalement pas craintif, s’il est réveillé (ça dort beaucoup ces bestioles), il doit venir naturellement vers vous (style « tiens un nouveau compagnon de jeu »). C’est le signe d’un chiot équilibré et « bien dans sa tête », c’est-à-dire correctement sevré de sa mère, qui n’a pas subi de mauvais traitement.
Comment acheter un chien ? Où acheter son chiot ?
Certains esprits chagrins diront qu’il suffit tout simplement de rendre dans un élevage de chiens pour acheter son toutou. A ceux là, je dirai qu’il faut bien commencer par les trouver (comment ? par internet !) et s’assurer qu’ils ont des chiots. Et penser qu’aller dans un élevage canin est la quintessence des précautions à prendre est tout simplement… stupide ! Il suffit pour s’en convaincre de regarder l’actualité judiciaire qui regorge d’exemples d’élevages fermés administrativement pour soit mauvais traitement, soit importation illégale. Il existe de nombreux élevages « vitrines » qui d’ « élevage » n’ont que le nom.
En fait de ce qui précède, vous aurez moins de risque en passant par un tiers garant.
Certains vont « hurler » mais devant la jungle que constitue le marché du chiot, le plus simple est peut être d’aller dans une enseigne nationale d’animalerie type Truffaut ou Animalis. Ces enseignes sont tellement contrôlées (et ont tellement à perdre en cas de scandale (d’où l’intérêt d’une enseigne nationale)) que vous saurez réellement ce que vous achetez : à vous de voir si cela vous convient. Le problème de ces enseignes c’est souvent le choix extrêmement limité (souvent qu’une dizaine d’individus par magasin) et le fait que vous ne pouvez pas échanger avec l’éleveur.
Il est aussi possible de se rendre sur un salon du chiot mais les organisateurs ont souvent un simple rôle de mise en relation (comme une plate-forme de petites annonces) entre le public et les éleveurs canins. Toutefois ce choix n’est pas dénué d’intérêt : d’une part, organiser un rassemblement d’animaux carnivores domestiques est très réglementé en France, d’autre part, étant « visibles » ils font l’objet de toutes les attentions notamment des services de l’Etat qui les contrôlent très régulièrement. Tous les organisateurs ne se valent pas (a priori, certains sont vraiment très peu regardants sur les éleveurs ou vendeurs qui s’inscrivent) mais, dans le milieu, il se dit que les salons Ioupsi & Joke sont les plus « propres » (ce qui ne les empêchent pas de se faire régulièrement matraqués sur les réseaux sociaux). J’ai d’ailleurs repiqué certaines informations sur leur page « pourquoi les salons du chiot font ils polémiques ? » (enfin une page où s’exprime un vrai point de vue construit et argumenté, et pas seulement des statements aussi creux qu’ils sont accrocheurs !).
Toutefois, entre le député DOMBREVAL qui promet d’interdire les ventes en salons, en animalerie et sur les sites internet généralistes (comprenez les sites de petites annonces) et les associations dites de « protection animale », les choses ne devraient pas s’arranger !
Comment pourra-t-on faire alors ? Il n’y a à ce jour qu’un seul site internet qui engage sa responsabilité en tant que tiers-garant, il s’agit du site chiot-et-chaton.fr. Déjà, plutôt bon signe, sur ce site on ne vous annonce pas 5000 chiots dispos mais quelques centaines seulement et il facile de vérifier leur réelle disponibilité par un système SMS rapide et sécurisé. Ce site se dégage vraiment de la concurrence par beaucoup d’aspects : sélection des éleveurs avec un contrôle sur pièces, possibilité d’échange avec l’éleveur en amont de la réservation, sécurisation des fonds versés jusqu’à la prise en charge du chiot, extension de garantie…
Alors toujours prêt(e) à adopter un chiot ?